Riordan ferma la porte du bureau derrière lui et s’adossa contre elle en soupirant. L’arrivée des clients deux jours plus tôt c‘était parfaitement bien passée et pour la première fois depuis qu’il avait ouvert sa maison d’hôtes vingt ans plus tôt, il c’était senti léger. Chose qui était plutôt surprenante venant de lui alors qu’il vivait à cent à l’heure. Cependant, les Gérard étaient un couple fort sympathique et l’alchimie était bien passée entre eux. Car malgré leur immense fortune, c’était des personnes d’une grande simplicité et d’ailleurs, il ne comprenant pas pourquoi ils venaient s’enterrer à Garnier pour leurs vacances.
Par contre, la panique c’était lentement emparer de lui quand après leur avoir fait faire le tour de la propriété, ils avaient fini dans la grande salle à manger. Moira Gérard avait pratiquement crié lorsque son regard c’était poser sur l’immense tableau qui ornait le mur au-dessus de la cheminée. Elle c’était approcher et c’était extasier sur la toile qui représentait un paysage hivernal avec une meute de loups chassant un bison pour se nourrir.
Il avait tenté de changer de sujet à plusieurs reprises avec Sylvie, mais Moira Gérard avait fini par avouer qu’elle et son mari possédaient une douzaine de toile de l’artiste et qu’elle avait découverte que Brock Delvac vivait peut-être dans les environs de Garnier. Riordan avait dégluti avec difficulté. Ne sachant pas quoi répondre. Surtout que la jeune femme leur avait appris qu’elle essayait de trouver des toiles inédites. Il avait dû attendre d’être dans la cuisine pour s’effondrer.
Littéralement.
Très peu de personnes connaissaient la véritable identité de Brock Delvac. Certes, il était des environs, mais il se montrait plutôt discret. Ne voulant pas être dérangé dans son inspiration. Seules Sylvie et Laura savaient où il vivait et qui était ce mystérieux peintre. Riordan avait toujours su que les toiles de Brock étaient encore recherchées partout dans le monde pour leur réalisme. Pour les couleurs douces comme agressives qu’il utilisait. Mais jamais il n’aurait pensé que des personnes se seraient déplacer pour essayer de le trouver lui ou ses toiles.
La chose qu’il allait devoir faire pendant le séjour de ses clients, c’était de fermer à double tour la grange pour éviter que ceux-ci ne tombent sur les toiles vierges, les peintures et les pinceaux qu’il conservait à l’abri des regards.
S’écartant de la porte en chêne massif, il se dirigea vers son bureau et s’assit sur le fauteuil en cuir noir pour retomber dans ses pensées. Il n’avait jamais su pourquoi il avait gardé tout le matériel de Brock. Il savait au fond de lui qu’il devait s’en débarrasser. Tirer un trait sur tout cela. Ses maudits souvenirs lui rappelaient un passé qu’il aurait aimé oublier. Comme beaucoup d’autres choses d’ailleurs. Cependant, il ne pouvait pas. Ce passé lui permettait de rester vivant et de se souvenir de n plus jamais faire les mêmes erreurs.
Il ne pouvait tout simplement pas parce que… Brock Delvac et lui-même n’étaient qu’une seule et même personne.
Il avait été à une certaine époque, un artiste peintre de renom. Il savait que ses toiles avaient été vendues à des prix astronomiques et qu’elles étaient visiblement encore recherchées. Mais voilà, Brock Delvac n’existait plus depuis bien longtemps. Il avait disparu quand plusieurs choses s’étaient abattues sur lui. L’obligeant à revoir toute sa vie, sa carrière et ses priorités. Il devait reconnaître qu’il aimerait beaucoup reprendre les pinceaux. Mais à quoi bon. Il avait d’une certaine façon perdu le goût à cette vie d’artiste. Peut-être qu’il finira, avec Sylvie, à se débarrasser de tout et de continuer son chemin. Après tout, il avait son travail. Sa propre vie.
Il devait reconnaître qu’il avait fini par aimer cette nouvelle vie loin de sa meute de naissance. Bien qu’il sût de source sûre que les siens voulaient son retour en tant qu’Alpha. Chose qu’il refusait de faire depuis un siècle et demi.
La meute du Rocher Noir avait déjà un Alpha en la personne de Manish O’Leary, le demi- frère de son père.
Donc non, il n’avait aucune envie de le devenir.
Il allait se plonger dans le planning des réservations quand son téléphone sonna. Lorsqu’il vit le numéro, il soupira et décrocha.
— Manish ! Que me vaut ton appel ? lui demanda-t-il.
— J’ai besoin de te voir à la meute. Aujourd’hui, lui répondit une voix dure.
Riordan regarda sa montre.
— Il est vingt-deux heures. Je ne peux…
— Maintenant.
Puis Manish raccrocha. Laissant Riordan interdit.
Que lui voulait son oncle ?
***
Il était vingt-trois heures quand Riordan franchit le portail de la propriété de son oncle. Comme à chaque fois qu’il venait ici, un profond dégoût le saisissait. Il n’avait jamais compris pourquoi le destin faisait en sorte que les alphas montrent l’étendue de leur fortune avec autant de choses aussi… ostentatoire que le luxe. Même son propre père avait été comme ça avant son décès.
Les alphas étaient l’élite des loups-garous, mais lui, avait toujours eu du mal avec les castes. Malheureusement, les métamorphes étaient régis par elles. Ils n’avaient pas le choix. Les alphas s’accouplaient avec les alphas ou des omégas et les bêtas restaient majoritairement entre eux. C’était comme ça.
Lui-même devait reconnaître qu’il cherchait principalement des hommes beaux avec une bonne situation. Mais la maison de son oncle… non. Trop c’est trop. Donc il ne fut pas surpris quand il remarqua quelques voitures présentes devant la maison de Manish. Celui-ci n’avait jamais caché qu’il aimait être entouré lorsqu’il avait besoin de parler à son neveu. Á croire qu’il avait besoin de témoin.
Il gara sa modeste Chevrolet Impala à côté de la luxueuse Ferrari Diablo noire et coupa le moteur. Puis il descendit et monta l’escalier du porche. Il ne prit pas la peine de frapper à la porte et entra à l’intérieur. Une violente nausée le saisit quand, à travers les effluves d’alcool et de parfum, il distingua celui d’un moins trois omégas.
Prenant sur lui, il s’avança jusqu’au salon, là où il était sur de trouver son oncle.
Une grimace déforma légèrement les traits de son visage quand il vit la scène qui se déroulait devant ses yeux.
Son oncle avait toujours été un adepte des orgies donc il n’aurait pas dû être surpris de sentir le parfum des omégas. Malheureusement, il ne fut pas vraiment insensible au spectacle que les trois omégas donnaient en se faisant prendre avec autant d’ardeurs. La partie animale de son être voulait se joindre à eux et de baiser le jeune oméga qui le fixait, mais la partie rationnelle refusait de se laisser aller à une telle bassesse.
Lorsqu’il redressa son visage, il regarda son oncle qui était afféré à baiser un des omégas. Une femelle de ce qu’il voyait. Il devait reconnaître qu’à 760 ans, son oncle était encore un fort bel homme. Il avait encore le physique d’un jeune homme et pourrait presqu’être son frère. D’ailleurs, même s’il était le demi-frère de Malone, il ressemblait à son père. Beaucoup. Il avait la même carrure. La même taille et les mêmes cheveux. La seule chose qui les différenciait, c’était leurs yeux. Son père avait les yeux bleus marine et Manish les yeux noirs.
Mais en attendant, il se demandait pourquoi il l’avait fait venir ici, si c’était pour le voir s’envoyer en l’air.
— Joins-toi à nous Riordan, lui dit Manish en agrippant les hanches de la jeune femme.
Rio croisa les bras sur son large torse.
— Non merci, lui répondit-il avec froideur.
Le regard de Manish vira d’un seul coup au rouge vif avant de reprendre sa couleur normal.
— Tu n’es absolument pas drôle mon cher neveu.
Je n’ai jamais été drôle, pensa Riordan. Et encore moins quand cela concernait son oncle. Car même s’ils faisaient partie de la même famille, ils ne s’entendaient pas. Manish le considérait comme un ennemi. Un poids. Une offense à son statut d’alpha. Il avait toujours peur qu’il tente de le défié pour prendre sa place à la tête de la meute. Chose qu’il n’avait aucunement l’intention de faire et Manish le savait très bien.
— Peux-tu me dire ce que je fais ici ? demanda Riordan.
Il grinça des dents quand les gémissements s’amplifièrent ainsi que le parfum entêtant des omégas. Le faisant se durcir encore plus dans son pantalon.
— Peut-être que je voulais te voir parce que tu n’es pas venu à la meute depuis trois mois, lui répondit Manish en accélérant ses coups de reins à l’intérieur de la jeune oméga.
Les mâchoires de Riordan se crispèrent en l’entendant gémir et détourna la tête pour plonger son regard dans celui de l’oméga de tout à l’heure. Celui-ci ne détourna pas le regard alors que l’ami de son oncle le martelait avec plus de vigueur.
La douloureuse piqûre de jalousie lui mordit cruellement les entrailles lorsqu’il comprit qu’il voulait être à la place de Fabien. Mais il n’en était pas question.
Jamais.
— La vérité, Manish. Sinon je peux te garantir que dans les cinq minutes qui suivent, je fais le chemin inverse pour sortir et retourner chez moi.
Cette fois-ci, quand son oncle le regarda de nouveau, ses prunelles étaient entièrement rouge et le regardait avec colère. Oh ! Oh ! Il avait touché la corde sensible. Mais au moins, il avait attiré son attention.
— Tu parles à ton alpha, Riordan. Ne l’oublie pas, grogna Manish.
Riordan haussa un sourcil en le dévisageant.
— Mon alpha ? Tu en es sûr, Manish ?
Il ne fut pas surpris quand son oncle repoussa avec brutalité la jeune femme et qu’il se redressa. Exposant sa plastique irréprochable et son sexe rouge prêt à exploser sous la jouissance.
— Tu oublies où est ta place, Riordan. Je suis l’alpha de cette meute et tu es chez moi. Et tant que tu es sous mon toit, tu dois te plier face à mon autorité.
Cette fois-ci, Riordan sentit ses pupilles changées de forme et se mettre à brûler sous la colère. Passant du bleu marine à l’ambre avant de virer au rouge vif.
— Dois-je te rappeler ta véritable place, Manish ? Tu m’as demandé de venir et je suis là. Maintenant dis-moi ce que tu veux et je repartirais loin de cette…
Il engloba l’orgie devant lui.
— Cette merde, finit-il par dire.
Les mâchoires de Manish se serrèrent avant qu’il ne réponde :
— J’ai une réunion très tôt demain. Peux-tu aller chercher quelqu’un pour moi ?
Riordan haussa un sourcil.
— Quelqu’un ? Qui est cette personne ? Et pourquoi ne pas envoyer ton chauffeur pour y aller ? demanda-t-il.
— C’est un artiste. Il vient pour faire la fresque que je veux faire dans mon bureau.
Dans le bureau de mon père, pensa Rio.
— Et mon chauffeur sera avec moi. Je veux que se soit toi qui ailles le chercher, renchérit Manish.
— D’accord. J’irais le chercher et je le ramènerais ici.
Un léger sourire étire les lèvres de son oncle.
— Parfait. C’est un loup-garou dons il n’y aura pas de soucis.
Riordan hocha la tête et quitta la maison. Plus vite il ira chercher cet artiste et le ramener ici, plus vite il pourra retourner chez lui.
Il allait monter dans sa voiture quand la voix de son oncle retentit dans son dos.
— Il s’appelle Faelinn Gorman. Et… te serait-il possible de le garder chez toi cette nuit ? J’ai des invités et… je ne voudrais pas trop le choquer.
Rio serra les mâchoires.
— Bien sûr !
Puis il monta dans sa voiture et quitta la propriété de son oncle.
Avec le sentiment que Manish venait de lui faire un sale coup.
Par contre, la panique c’était lentement emparer de lui quand après leur avoir fait faire le tour de la propriété, ils avaient fini dans la grande salle à manger. Moira Gérard avait pratiquement crié lorsque son regard c’était poser sur l’immense tableau qui ornait le mur au-dessus de la cheminée. Elle c’était approcher et c’était extasier sur la toile qui représentait un paysage hivernal avec une meute de loups chassant un bison pour se nourrir.
Il avait tenté de changer de sujet à plusieurs reprises avec Sylvie, mais Moira Gérard avait fini par avouer qu’elle et son mari possédaient une douzaine de toile de l’artiste et qu’elle avait découverte que Brock Delvac vivait peut-être dans les environs de Garnier. Riordan avait dégluti avec difficulté. Ne sachant pas quoi répondre. Surtout que la jeune femme leur avait appris qu’elle essayait de trouver des toiles inédites. Il avait dû attendre d’être dans la cuisine pour s’effondrer.
Littéralement.
Très peu de personnes connaissaient la véritable identité de Brock Delvac. Certes, il était des environs, mais il se montrait plutôt discret. Ne voulant pas être dérangé dans son inspiration. Seules Sylvie et Laura savaient où il vivait et qui était ce mystérieux peintre. Riordan avait toujours su que les toiles de Brock étaient encore recherchées partout dans le monde pour leur réalisme. Pour les couleurs douces comme agressives qu’il utilisait. Mais jamais il n’aurait pensé que des personnes se seraient déplacer pour essayer de le trouver lui ou ses toiles.
La chose qu’il allait devoir faire pendant le séjour de ses clients, c’était de fermer à double tour la grange pour éviter que ceux-ci ne tombent sur les toiles vierges, les peintures et les pinceaux qu’il conservait à l’abri des regards.
S’écartant de la porte en chêne massif, il se dirigea vers son bureau et s’assit sur le fauteuil en cuir noir pour retomber dans ses pensées. Il n’avait jamais su pourquoi il avait gardé tout le matériel de Brock. Il savait au fond de lui qu’il devait s’en débarrasser. Tirer un trait sur tout cela. Ses maudits souvenirs lui rappelaient un passé qu’il aurait aimé oublier. Comme beaucoup d’autres choses d’ailleurs. Cependant, il ne pouvait pas. Ce passé lui permettait de rester vivant et de se souvenir de n plus jamais faire les mêmes erreurs.
Il ne pouvait tout simplement pas parce que… Brock Delvac et lui-même n’étaient qu’une seule et même personne.
Il avait été à une certaine époque, un artiste peintre de renom. Il savait que ses toiles avaient été vendues à des prix astronomiques et qu’elles étaient visiblement encore recherchées. Mais voilà, Brock Delvac n’existait plus depuis bien longtemps. Il avait disparu quand plusieurs choses s’étaient abattues sur lui. L’obligeant à revoir toute sa vie, sa carrière et ses priorités. Il devait reconnaître qu’il aimerait beaucoup reprendre les pinceaux. Mais à quoi bon. Il avait d’une certaine façon perdu le goût à cette vie d’artiste. Peut-être qu’il finira, avec Sylvie, à se débarrasser de tout et de continuer son chemin. Après tout, il avait son travail. Sa propre vie.
Il devait reconnaître qu’il avait fini par aimer cette nouvelle vie loin de sa meute de naissance. Bien qu’il sût de source sûre que les siens voulaient son retour en tant qu’Alpha. Chose qu’il refusait de faire depuis un siècle et demi.
La meute du Rocher Noir avait déjà un Alpha en la personne de Manish O’Leary, le demi- frère de son père.
Donc non, il n’avait aucune envie de le devenir.
Il allait se plonger dans le planning des réservations quand son téléphone sonna. Lorsqu’il vit le numéro, il soupira et décrocha.
— Manish ! Que me vaut ton appel ? lui demanda-t-il.
— J’ai besoin de te voir à la meute. Aujourd’hui, lui répondit une voix dure.
Riordan regarda sa montre.
— Il est vingt-deux heures. Je ne peux…
— Maintenant.
Puis Manish raccrocha. Laissant Riordan interdit.
Que lui voulait son oncle ?
***
Il était vingt-trois heures quand Riordan franchit le portail de la propriété de son oncle. Comme à chaque fois qu’il venait ici, un profond dégoût le saisissait. Il n’avait jamais compris pourquoi le destin faisait en sorte que les alphas montrent l’étendue de leur fortune avec autant de choses aussi… ostentatoire que le luxe. Même son propre père avait été comme ça avant son décès.
Les alphas étaient l’élite des loups-garous, mais lui, avait toujours eu du mal avec les castes. Malheureusement, les métamorphes étaient régis par elles. Ils n’avaient pas le choix. Les alphas s’accouplaient avec les alphas ou des omégas et les bêtas restaient majoritairement entre eux. C’était comme ça.
Lui-même devait reconnaître qu’il cherchait principalement des hommes beaux avec une bonne situation. Mais la maison de son oncle… non. Trop c’est trop. Donc il ne fut pas surpris quand il remarqua quelques voitures présentes devant la maison de Manish. Celui-ci n’avait jamais caché qu’il aimait être entouré lorsqu’il avait besoin de parler à son neveu. Á croire qu’il avait besoin de témoin.
Il gara sa modeste Chevrolet Impala à côté de la luxueuse Ferrari Diablo noire et coupa le moteur. Puis il descendit et monta l’escalier du porche. Il ne prit pas la peine de frapper à la porte et entra à l’intérieur. Une violente nausée le saisit quand, à travers les effluves d’alcool et de parfum, il distingua celui d’un moins trois omégas.
Prenant sur lui, il s’avança jusqu’au salon, là où il était sur de trouver son oncle.
Une grimace déforma légèrement les traits de son visage quand il vit la scène qui se déroulait devant ses yeux.
Son oncle avait toujours été un adepte des orgies donc il n’aurait pas dû être surpris de sentir le parfum des omégas. Malheureusement, il ne fut pas vraiment insensible au spectacle que les trois omégas donnaient en se faisant prendre avec autant d’ardeurs. La partie animale de son être voulait se joindre à eux et de baiser le jeune oméga qui le fixait, mais la partie rationnelle refusait de se laisser aller à une telle bassesse.
Lorsqu’il redressa son visage, il regarda son oncle qui était afféré à baiser un des omégas. Une femelle de ce qu’il voyait. Il devait reconnaître qu’à 760 ans, son oncle était encore un fort bel homme. Il avait encore le physique d’un jeune homme et pourrait presqu’être son frère. D’ailleurs, même s’il était le demi-frère de Malone, il ressemblait à son père. Beaucoup. Il avait la même carrure. La même taille et les mêmes cheveux. La seule chose qui les différenciait, c’était leurs yeux. Son père avait les yeux bleus marine et Manish les yeux noirs.
Mais en attendant, il se demandait pourquoi il l’avait fait venir ici, si c’était pour le voir s’envoyer en l’air.
— Joins-toi à nous Riordan, lui dit Manish en agrippant les hanches de la jeune femme.
Rio croisa les bras sur son large torse.
— Non merci, lui répondit-il avec froideur.
Le regard de Manish vira d’un seul coup au rouge vif avant de reprendre sa couleur normal.
— Tu n’es absolument pas drôle mon cher neveu.
Je n’ai jamais été drôle, pensa Riordan. Et encore moins quand cela concernait son oncle. Car même s’ils faisaient partie de la même famille, ils ne s’entendaient pas. Manish le considérait comme un ennemi. Un poids. Une offense à son statut d’alpha. Il avait toujours peur qu’il tente de le défié pour prendre sa place à la tête de la meute. Chose qu’il n’avait aucunement l’intention de faire et Manish le savait très bien.
— Peux-tu me dire ce que je fais ici ? demanda Riordan.
Il grinça des dents quand les gémissements s’amplifièrent ainsi que le parfum entêtant des omégas. Le faisant se durcir encore plus dans son pantalon.
— Peut-être que je voulais te voir parce que tu n’es pas venu à la meute depuis trois mois, lui répondit Manish en accélérant ses coups de reins à l’intérieur de la jeune oméga.
Les mâchoires de Riordan se crispèrent en l’entendant gémir et détourna la tête pour plonger son regard dans celui de l’oméga de tout à l’heure. Celui-ci ne détourna pas le regard alors que l’ami de son oncle le martelait avec plus de vigueur.
La douloureuse piqûre de jalousie lui mordit cruellement les entrailles lorsqu’il comprit qu’il voulait être à la place de Fabien. Mais il n’en était pas question.
Jamais.
— La vérité, Manish. Sinon je peux te garantir que dans les cinq minutes qui suivent, je fais le chemin inverse pour sortir et retourner chez moi.
Cette fois-ci, quand son oncle le regarda de nouveau, ses prunelles étaient entièrement rouge et le regardait avec colère. Oh ! Oh ! Il avait touché la corde sensible. Mais au moins, il avait attiré son attention.
— Tu parles à ton alpha, Riordan. Ne l’oublie pas, grogna Manish.
Riordan haussa un sourcil en le dévisageant.
— Mon alpha ? Tu en es sûr, Manish ?
Il ne fut pas surpris quand son oncle repoussa avec brutalité la jeune femme et qu’il se redressa. Exposant sa plastique irréprochable et son sexe rouge prêt à exploser sous la jouissance.
— Tu oublies où est ta place, Riordan. Je suis l’alpha de cette meute et tu es chez moi. Et tant que tu es sous mon toit, tu dois te plier face à mon autorité.
Cette fois-ci, Riordan sentit ses pupilles changées de forme et se mettre à brûler sous la colère. Passant du bleu marine à l’ambre avant de virer au rouge vif.
— Dois-je te rappeler ta véritable place, Manish ? Tu m’as demandé de venir et je suis là. Maintenant dis-moi ce que tu veux et je repartirais loin de cette…
Il engloba l’orgie devant lui.
— Cette merde, finit-il par dire.
Les mâchoires de Manish se serrèrent avant qu’il ne réponde :
— J’ai une réunion très tôt demain. Peux-tu aller chercher quelqu’un pour moi ?
Riordan haussa un sourcil.
— Quelqu’un ? Qui est cette personne ? Et pourquoi ne pas envoyer ton chauffeur pour y aller ? demanda-t-il.
— C’est un artiste. Il vient pour faire la fresque que je veux faire dans mon bureau.
Dans le bureau de mon père, pensa Rio.
— Et mon chauffeur sera avec moi. Je veux que se soit toi qui ailles le chercher, renchérit Manish.
— D’accord. J’irais le chercher et je le ramènerais ici.
Un léger sourire étire les lèvres de son oncle.
— Parfait. C’est un loup-garou dons il n’y aura pas de soucis.
Riordan hocha la tête et quitta la maison. Plus vite il ira chercher cet artiste et le ramener ici, plus vite il pourra retourner chez lui.
Il allait monter dans sa voiture quand la voix de son oncle retentit dans son dos.
— Il s’appelle Faelinn Gorman. Et… te serait-il possible de le garder chez toi cette nuit ? J’ai des invités et… je ne voudrais pas trop le choquer.
Rio serra les mâchoires.
— Bien sûr !
Puis il monta dans sa voiture et quitta la propriété de son oncle.
Avec le sentiment que Manish venait de lui faire un sale coup.