Je dois vous avouer que... j'ai toujours aimé Kane. Je ne serais ne pas vous dire quand j'ai commencer à avoir des sentiments pour lui, mais tous se que je peux vous dire c'est que je l'aime. D'un amour fou. Mais j'ai comme l'impression qu'il ne me voit pas. Que je ne suis qu'une ombre parmi les ombres. Juste un simple ami à qui on dit ce qui se passe dans sa vie et avec qui on partage son lit.
Je connais tout le passé sexuel de Kane. Je connais tout ce qu'il a fait dans son lit avec tous ses inconnus. Et je peux vous dire que cela ma tuer à petit feu. A chaque fois, j'ai cru que mon cœur allait s'arrêter de battre quand il me disait que le mec avait qui il avait couché était un Dieu du sexe et qu'il ferait tout pour recommencer avec celui-ci le plus vite possible.
Vous allez certainement vous demander pourquoi je ne lui dis pas que je l'aime. Et bien je ne peux pas. J'ai peur. Peur de perdre cette amitié qui nous lie. Je sais, c'est complètement ridicule, mais c'est comme ça. Je préfère garder mes sentiments pour moi plutôt que de le perdre lui. J'allais devoir me contenter de ce que j'ai. Je n'ai pas vraiment le choix.
J'étais tellement plongé dans mes pensées, que je ne vis pas l'homme qui venait de s'approcher de moi. Ce fut le raclement de sa gorge qui me fit lever les yeux vers lui, et pour la seconde fois de toute ma vie, je restais sans voix devant la beauté de l'homme.
Kane était déjà très beau, mais je crois que l'homme qui était debout à côté de la table que j'occupais battait tout ce que je pensais connaître. Je fronçais les sourcils. Quelque chose chez lui ne m'était pas inconnu. Il me faisait penser à quelqu'un que j'avais oublié. Et cela me gênait grandement.
— Tu ne me reconnais visiblement pas, me dit la voix forte et virile.
— Euh..., fus tout ce qui sortit de ma bouche.
Le sourire l'homme s'accentua encore plus. Bon sang, il avait un de ces sourires. Magnifique et qui révélait une jolie fossette sur sa joue droite. Oui, je le connaissais c'était indéniable.
— Je dois dire que j'ai beaucoup changé depuis la dernière fois où nos routes se sont croisées, me dit-il en prenant place en face de moi.
Je clignais des yeux. Bon, visiblement, je le connais plus que bien. Ce n'était pas un ex, car je m'en serais souvenu. Un ami ? Non. Seul Kane en était un.
— Roy Graham, reprit-il quand il me vit froncer les sourcils.
Et je manquais de tomber de la banquette. Roy Graham. Seigneur ! J'avais Roy Graham devant moi. J'avais la star du lycée assis à la même table que moi. Le Roy Graham qui à l'époque de l'adolescence faisait battre mon cœur de façon désordonner. Avant que je ne tombe complètement et irrémédiablement amoureux de Kane par cette nuit de décembre.
— Roy, quel plaisir de te voir ! Tu es de retour en ville à se que je vois, ne pus-je m'empêcher de dire.
Son sourire s'accentua encore plus et bon sang, il était toujours aussi beau.
— Oui. J'ai une chose importante à faire.
Je haussais un sourcil. Allons bon. Moi qui pensais qu'il était revenu de façon définitive. J'allais lui demander ce que c'était cette chose importante, quand j'entendis un léger cri proche de la table. Je levais les yeux que je n'avais pas eu conscience d'avoir baissés et me figeais sur place.
Je voyais devant mes yeux la seule chose que je ne voulais pas voir. Kane était assis sur les genoux de Roy et l'embrassait à pleine bouche. Je ne sais pas ce qui était le plus choquant pour moi. Voir Roy s'assoir à ma table ou voir Kane lui rouler un patin sous mes yeux. Franchement, je commençais à me sentir nerveux. Et plus que tous, je me demandais si je ne gênais pas.
Je commençais à me tortiller sur la banquette mal à l'aise quand soudain en tournant la tête sur la droite pour regarder la salle, je captais le regard de Roy braquer sur moi. Mon souffle se bloqua d'un coup dans ma gorge. Ce n'était pas possible. Je ne pouvais pas voir du désir dans ses yeux. Il était avec Kane. Pourquoi me désirait-il. C'était absurde. Complètement.
Prenant sur moi, je me levais et posais l'argent de ma boisson sur la table. Kane s'écarta de Roy et tourna la tête vers moi.
— Tu pars, Ren ? me demande-t-il.
— Oui. J'ai des choses à faire, dis-je en reprenant les mots de Roy. Je dois y aller.
Puis avant même d'attendre que l'un des deux reprenne la parole, je quittais précipitamment le café. Je tournais dans la première ruelle qui était à ma portée et reprendrais soudainement mon souffle. Je n'avais pas eu conscience que j'étais en manque d'oxygène.
— Pourquoi es-tu parti, Ren ? Ce n'est quand même pas à cause de Kane et de moi quand même, me dit une voix que je voulais oublier à l'heure actuelle.
Je me raidissais violemment avant de me tourner vers mon tourmenteur. Non, décidément il avait dans l'idée de me torturer. J'étais amoureux de Kane, bon sang. Mais alors pourquoi mon coeur se mettait à battre la chamade alors que Roy s'approchait lentement de moi. Non, il ne pouvait pas faire ça. Il n'avait pas le droit de revenir et de me mettre là tête à l'envers. C'était injuste et surtout cruel.
Soudain il me plaqua contre le mur du vieux bâtiment en pierre et son visage s'approcha lentement du mien. S'arrêtant à un souffle de mes lèvres. Oh Seigneur !
Et sans savoir pourquoi, ma main gauche se posa sur sa nuque. Le maintenant en place.
Je ne sais pas se qu'il comptait faire, mais quoi que se soit, j'étais prêt à lui donner.